Bon anniversaire Monsieur Cinéma

D'emblée, il obtint un succès fou, attira les curieux, mais aussi les institutions, les lycées et les sociétés. Et la nouvelle se propagea en ville comme une traînée de poudre. Pensez donc : de vrais tableaux bien vivants se déployaient sur un écran, créant l'illusion du mouvement et de la vie grâce à  une suite ininterrompue de photographies. C'était fascinant. Et pourtant, le Salon ferma ses Portes durant l'été 1896, mais rien à  faire, le cinématographe était dans l'air du temps. Il resurgit donc quelques mois plus tard au n °21 de la rue de l'Écu, près du café glacier, avant de s'installer au Royal Vio, au beau milieu de la place des Salins et, pendant la foire, sur la place de Jaude, en face du café Lyonnais (2).

Pauvre cinéma ambulant ! Il connut bien des tribulations avant de s'installer dans du dur au café des Boulevards et à  l'Eden Théâtre. Autres temps, autres mOeurs : une rude bataille commence alors entre le Cinéma-Halls et le Théâtre-Cinéma Pathé frères, qui s'était installé au café des Boulevards, 99, boulevard Gergovia. En 1912, le Palace-Terminus Cinéma s'engage à  son tour dans la concurrence, tandis qu'un cinéma des familles s'installait dans la salle des fêtes de la rue Gaultier de Biauzat. La saga du cinéma battait son plein. Mais la roue de l'histoire continue de tourner et le cinématographe de communiquer du rêve, de l'émotion, du rire.