Angélique Marguerite Le Boursier du Coudray

Angélique Marguerite Le Boursier du Coudray

Maîtresse sage-femme
Née à Clermont-Ferrand en 1712

Depuis le Haut Moyen-Âge et jusqu'au début du XVIIIe siècle , les femmes accouchaient assistées par des « matrones » ou « ventrières ». La matrone, souvent fort âgée, est désignée par l'ensemble des femmes de la paroisse en présence du curé. Il lui suffisait de présenter un certificat de moralité décerné par le prêtre, être bonne chrétienne et savoir baptiser même in-utero. Sa mission est avant tout de sauvegarder les principes religieux et la discipline ecclésiastique et non de sauvegarder la vie des mères et des enfants.

Angélique du Coudray est l'une des rares « sages-femmes jurées » diplômées de la maternité de Port-Royal à Paris.

Elle décide de revenir en Auvergne pour transmettre l'art de sa profession.

Les matrones étant souvent des femmes qui ne savent ni lire, ni écrire, elle crée un mannequin obstétrique de taille réelle, consistant en la partie inférieure du corps d'une femme, une poupée de nouveau-né.e et des pièces annexes reproduisant fidèlement l'anatomie féminine.

Louis XV lui octroie alors un brevet royal l'autorisant à donner des cours dans tout le royaume.

Pendant 25 ans, elle sillonna la France réussissant à former prés de 5000 ventrières, permettant ainsi de réduire très significativement la mortalité infantile.