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15NOV
MARDI > SAMEDI
13 H 30 > 19 H
ENTRÉE LIBRE
COMMISSARIAT D’EXPOSITION : MATTHIEU RIVALLIN, MÉDIATHÈQUE
DU PATRIMOINE ET DE LA PHOTOGRAPHIE
Ainsi s’exprimait Willy Ronis, qui fut, avec Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Izis et Sabine Weiss l’un des grands représentants du courant dit « humaniste » français. Ses images les plus connues, qui portent un regard sur le quotidien des rues en élaborant des micro-récits, sont désormais érigées en « monuments » de l’histoire de la photographie. Elles reflètent moins l’existence d’un instant donné qu’une façon de représenter l’utopie humaniste : s’extasier devant la réalité et observer la fraternité des peuples.
Malgré sa vision optimiste de la condition humaine, Ronis n’édulcore pas l’injustice sociale et s’intéresse aux plus démunis. Sa sensibilité aux luttes quotidiennes pour survivre dans un contexte professionnel, familial et social précaire, dévoile les convictions politiques du militant communiste, engagé activement par la production ou la circulation d’images de la condition et des luttes ouvrières. Willy Ronis n’hésitait pas à évoquer sa propre vie et ses opinions politiques et idéologiques. Au fil de ses images et de ses textes, on découvre un photographe désireux d’explorer le monde, attendant patiemment que celui-ci lui dévoile ses mystères.
Né à Paris en 1910 dans une famille d’émigrés juifs d’Europe de l’Est, Willy Ronis passe son enfance auprès d’une mère musicienne et d’un père artisan photographe. En 1936, à la mort de son père, il est contraint de fermer l’atelier du boulevard Richard-Lenoir.
Suite à la vente d’un premier cliché au journal L’Humanité en 1935, il travaille comme photographe de presse. Il publie ses images dans Regards, mais aussi dans Point de vue ou Magazine de France. Il est le témoin des grands mouvements sociaux des années 1930 et de l’avènement du Front populaire. Adhèrent au Parti communiste, il couvre les conflits sociaux chez Citroën (1938) et chez Renault (1950), réalise des reportages dans les mines de Saint-Étienne (1958) ou sur l’industrie textile en Alsace (vers 1950).
Willy Ronis arpente les rues de la capitale, saisissant au passage des scènes pittoresques, des passants affairés, des amoureux, des jeunes gens joyeux à la fête foraine, mais aussi la solitude dans les bidonvilles, la Seine et ses péniches, la foule au musée du Louvre... Ces récits tendres et poétiques contribuent à la création du courant de la photographie humaniste qui se développe en France après la 2 e Guerre mondiale
VISITE COMMENTÉE « TOUT PUBLIC » - 16 H
>MERCREDIS À 16 H : 5 NOVEMBRE, 3 DÉCEMBRE, 7 JANVIER, 4 FÉVRIER
>SAMEDIS À 16 H : 8 NOVEMBRE, 6 DÉCEMBRE, 10 JANVIER, 7 FÉVRIER
VISITE PATRIMONIALE
>JEUDI À 14 H : 23 OCTOBRE, 6 NOVEMBRE,11 DÉCEMBRE, 8 ET 29 JANVIER
VISITE ATYPIQUE
>JEUDI 20 NOVEMBRE À 18 H 30
CETTE VISITE ORIGINALE ET INTERDISCIPLINAIRE (MUSIQUE, DANSE, LECTURE, THÉÂTRE, POÉSIE, ETC.), SE CONCLURA PAR UN TEMPS
D’ÉCHANGES ENTRE LE PUBLIC ET LES INTERVENANTS.
RENCONTRE/DÉDICACE/DISCUSSION
>VENDREDI 28 NOVEMBRE À 18 H 30
AVEC LES PHOTOGRAPHES DOMINIQUE MÉRIGARD ET FRÉDÉRIC MARTIN
RENCONTRE AVEC UN AUTEUR
>MERCREDI 14 JANVIER À 18 H
EN PARTENARIAT AVEC LA SEMAINE DE LA POÉSIE