Europavox 23

Festival Europavox

Musiques
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    Ajouter à mon agenda 2023-06-30 00:00:00 2023-06-30 00:00:00 Festival Europavox   Programmation du vendredi 30 juin 2023 Place du 1er Mai Ville de clermont admin@admin.fr Europe/Paris public
  • 30 JUIN
Place du 1er Mai
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Programmation du vendredi 30 juin 2023

M

©Yann Orhan

En cette année 2023, Matthieu Chédid, alias -M-, l’homme qui est tombé dans la potion musique depuis son plus jeune âge, a choisi de ne pas faire mentir le fameux dicton « Jamais deux sans trois ». Après 2014 et 2017 – pour son projet Lamomali – et suite au rendez-vous manqué de 2020, voici donc le plus guitariste des artistes français de retour à Europavox. Accompagné entre autres par la célèbre bassiste Gail Ann Dorsey, croisée jadis aux côtés de David Bowie, le chanteur haut perché poursuit sa tournée triomphale « En Rêvalité », d’après le titre de son septième album solo paru l’an dernier. Et un large sourire aux lèvres, il en profite pour réinjecter avec -M-aestria une bonne dose de groove et de funk dans ses chansons jubilatoires et ainsi teinter sa pop et son rock de -M-auve.

Pomme

©LianBenoit

Armée d’une sensibilité à fleur de… Pomme, elle s’est révélée avec ses chansons à la fois fragiles et fortes, de celles qui évoquent des histoires de (dés)amours et des instantanées de vie parfois un peu grise ou de couleurs juste pastel. Après deux albums à dominante folk et un titre mérité de « Meilleure Artiste Féminine » aux Victoires de la Musique 2021, la jeune femme a exploré en compagnie de Flavien Berger des contrées parfois plus électroniques pour donner naissance au joliment titré « Consolation », disque de l’intimité et de la mélancolie bleutée marqué par son enfance et la gente féminine. Première de la classe à l’École des Femmes, cette Pomme-là est bel et bien une Reine.

Josman

Avec trois albums au compteur, dont le dernier en date « M.A.N (Black Roses & Lost Feelings) » compte sur les participations de quelques pairs éminents comme Laylow, Naza ou Soleil Noir, ce natif de Vierzon, bercé par le rap et le r’n’b dès sa plus tendre enfance, a su tirer parti de ses « Échecs Positifs » pour s’ouvrir de nouveaux horizons. Alors, plus aucun besoin de gagner au « Loto » pour ce garçon qui a « plus de flow que le maitre-nageur » : mieux que quiconque, il raconte sous le feu des projecteurs un quotidien sans fard sur fond de hip-hop abstrait et introspectif. Du haut de ses 30 ans, Josman est un homme de l’ombre qui attire la lumière, une pierre angulaire de la scène rap d’ici et d’ailleurs

Yuksek

DJ, remixeur prolifique, producteur pour Juliette Armanet ou Clara Luciani, fondateur du label Partyfine, compositeur de bandes-originales de films (Marguerite et Julien, Zai Zai Zai…) ou de séries (En thérapie,Grégory…) : Yuksek est hyperactif et multiplie les expériences, amenant les musiques électroniques dans lesquelles il baigne depuis les années 2000 sur tous les terrains possibles de la création. Et depuis trois ans, le Rémois file le parfait amour avec la musique d’inspiration brésilienne, amenant tour à tour dans la danse le disco, le funk ou la house filtrée de la French Touch. De l’éclectisme et autant de rayons de soleil qui se retrouvent dans ses albums et dans son émission sur Radio Nova, Dance’O’Drome, qui va d’ailleurs prêter son nom à son tout nouveau disque. Ready to dance ?

Pierre de Maere

On entend la Belgique dans certains de ses « r » qui roulent, et on la lit dans les nombreux éloges des médias qui le comparent à Stromae. Mais du plat pays, Pierre de Maere se souvient surtout de l’ennui, lui qui a passé son adolescence dans une ferme. Sauf que quand on s’ennuie, on apprend à s’occuper, et c’est avec la photographie, la mode, puis récemment la musique que ce créatif protéiforme a rempli les longues heures mornes de sa campagne. Des chansons pop et électroniques, en français, révélées par des clips travaillés comme de petits films, et délivrées par une silhouette longiligne, androgyne, à l’allure de dandy moderne et extravagant. Son premier album est tout juste sorti fin janvier 2023, et pourtant il a déjà rempli de ses morceaux les plus belles salles belges et françaises. Touchant et touche-à-tout. 

Varnish la piscine

Dès la lecture de son pseudo, on a l’imaginaire en ébullition… Où nous emmène ce producteur, rappeur et chanteur suisse à l’alias malicieux ? Flirtant avec le funk, la pop, la trap et le rap, toujours nimbés d’une chaleur qu’on imagine californienne, palmiers et signe Hollywood en arrière-plan, le Genevois s’inscrit dans la lignée américaine des pas tout à fait rappeurs, pas uniquement chanteurs Pharrell Williams ou Tyler, The Creator. Surtout, il est un raconteur d’histoires, accolant régulièrement ses productions (on l’a d’abord connu beatmaker sous le pseudo Pink Flamingo) à des courts et moyens-métrages qu’il réalise lui-même. De quoi séduire un certain Pedro Winter qui l’a signé sur son label Ed Banger, faisant du Suisse l’un des symboles du renouveau pop du label, et en a profité pour lui faire rencontrer Pharrell. Pas mal comme validation.

Ana Oda

Quel drôle de mélange : prenez la tension du post-punk, l’énergie de ses guitares et de ses paroles scandées, et mixez le tout avec la variété italienne, le côté chantant de sa langue et sa propension aux envolées d’émotions fortes… Et vous obtiendrez Ada Oda, nouvelle sensation de la scène belge et fruit de la rencontre entre César Laloux (BRNS, Italian Boyfriend, The Tellers) et Victoria Barracato, fille de Siciliens, chanteuse dont c’est la première expérience et qui semble avoir fait ça toute sa vie. Un mariage improbable, audacieux, vu notamment en première partie de Wet Leg. Ou quand l’Angleterre pluvieuse de Dry Cleaning rencontre la dolce vita romaine. 

Anna Erhard

« I used to get compliments on my tan-lines » (Je recevais des compliments pour mes marques de bronzage) chante l’excentrique autrice-compositrice indie-folk Anna Erhard dans Campsite, la chanson éponyme de son deuxième album récemment sorti. La musicienne Suisse, anciennement membre du groupe folk Serafyn et désormais basée à Berlin, a travaillé avec le batteur de Wir Sind Heden, Pola Roy, pour créer ce recueil de contes musicaux, libres et idiosyncratiques. Et c’est bien à l’image d’un journal intime que la chanteuse s’ouvre à nous et nous permet de plonger dans ses conflits avec l’amour, ses insécurités, ses rêves et, bien entendu, son amour du camping, avec des échos qui rappelleraient un Wet Leg introspectif ou d’une Fiona Apple décalée.

Arny Margret

On comprendrait que les artistes islandais soient épuisés d’être sans cesse comparés à l’environnement unique de leur pays, mais les clichés ont parfois de solides raisons d’être. Difficile ainsi de s’empêcher de trouver le travail d’Arny Margret incroyablement délicat et atmosphérique, porté par une puissance lyrique profonde comme les eaux d’un fjord du nord de l’Islande, où elle réside, à la surface duquel glissent les icebergs.

Free Finga

Les histoires de fées d’enfants-stars finissent mal en général. La gloire et la fortune peuvent facilement monter à la tête, surtout quand cette dernière est jeune, et diffuser leur poison bien des années plus tard. Pourtant, l’artiste lituanien Free Finga, de son vrai nom Tomas Narkevičius, fait exception à cette triste règle. Pop star dès le plus jeune âge, celui qui est désormais musicien et producteur compose ses chansons comme autant de thérapies à ses drames personnels et créé une musique entraînante tout en restant cool qui, selon sa page Bandcamp, « libère votre sensibilité la plus sauvage et réconforte par ses angoisses apaisantes ».

Sourdurent

L’entité Sourdure jusqu’ici portée en solo par Ernest Bergez, se duplique et s’incarne au pluriel : Sourdurent. Suivant les sillons tracés avec ‘L’Espròva‘, disque paru en 2018 chez (Pagans / Les
Disques Du Festival Permanent) et les ‘Mantras‘ (Ana Ott / Desastre / Standard In-Fi /Mental Groove Records), corpus de longues pièces instrumentales, Ernest Bergez s’associe à Jacques Puech, Elisa Trebouville et Loup Uberto pour explorer les possibles d’une énergie collective. Plus de voix à scander la fureur, plus de mains pour frapper les peaux parleuses, plus de cordes pour bercer les instincts et des tuyaux de feux pour faire hurler la joie.

Thèmes et chants s’enroulent dans des engrenages rythmiques complexes et s’enchainent dans un élan continu. Librement digéré, le répertoire traditionnel issu du Massif Central mute et s’hybride à des formes inventées, inspirées des musiques traditionnelles grecques, perses, maghrébines… En ressort une musique qui s’adresse autant aux oreilles, aux pieds, qu’aux tripes et peut-être au cœur. Ce peut-être un bal, un concert ou cérémonie spontanée. La langue y prend une place centrale, faisant office de matière musicale autant que de tremplin poétique et émotionnel. Entre le français et l’occitan, un langage personnel émerge et se fraye un passage au milieu des mots anciens, passés de bouche en bouche.

Svaneborg Kardyb

Imaginez-vous sur les côtes du nord du Danemark, avec le vent et la mer façonnant un mélodie jazz. Vous venez de vous représenter le son de Svaneborg Kardyb.

Lorsque Nikolaj Svanebord et Jonas Kardyb ont pour la première fois envisagé de travailler ensemble, ils étaient loin de se douter qu’ils recevraient, dix ans plus tard, les trophées Composers Of the Year et New Talent Of The Year aux Danish Jazz Music Awards 2019. Le duo, composé de Svaneborg au clavier et de Kardyb à la batterie, a développé un style unique de musique instrumentale à la fois chaleureuse, sentimentale et mélodique. Originaire de la pointe nord du Jutland, au Danemark, les deux amis produisent une musique qui évoque la luxuriante nature danoise. Il n’est donc pas surprenant que l’album Haven de 2020 a été conçu comme un hymne aux espaces dont on se délecte là-bas. À l’écoute de ces titres évanescents, vous pouvez vous figurer (et parfois entendre, littéralement) la brise marine et le chant des oiseaux.