SUPREME LEGACY

Suprême Legacy

Une décénie de culture urbaine

Une création par an, plus de 160 titres glanés, une école créée en 2016 avec plus d’une centaine d’élèves, 30 artistes dont une vingtaine de pros et bientôt un nouveau lieu dédié. En 10 ans, Supreme Legacy a fait du chemin. Toujours dans la bonne direction.

L’âge de raison est passé depuis longtemps. Le collectif d’artistes Supreme Legacy vient de souffler sa dixième bougie et Mickaël Pecaud, son emblématique créateur, conscient du travail accompli, ne cache pas sa satisfaction : « Il y a quand même un sentiment de fierté. Je ne me rendais pas vraiment compte jusqu’à ce que je regarde une vidéo retraçant le parcours. Le milieu du hip-hop n’avait pas forcément une bonne image. Nous, on a montré que nos valeurs et celles du hip-hop sont tournées vers l’échange, le partage, le dépassement de soi, et c’est ce que nous inculquons aux jeunes qui sont chez nous. » Partager, échanger, c’est par exemple donner des cours dans les associations, les écoles, les centres de loisirs, se déplacer dans les Ehpad ou encore les prisons.

 

Quelque 600 m² pour la culture urbaine

Le collectif Supreme Legacy, ce n’est pas que du breakdance, c’est tout un monde de création autour de la culture urbaine. Danse, rap, DJ, grapheurs (à qui l’on doit la fresque du skatepark du Marcombes), il y a du monde, beaucoup de monde. Alors SL va s’agrandir, soutenu par la Ville de Clermont-Ferrand et la Métropole. Le collectif s’installe, début 2024, dans 600 m² aux abords du carrefour des Pistes. « C’est important d’avoir notre propre lieu de vie et de création », conclut Mickaël Pecaud. Une nouvelle étape pour grandir encore.

BBoy Lucky:

Suprême talent

Lucas Pereira Freitas, alias BBoy Lucky

Lucas Pereira Freitas, alias BBoy Lucky, est sans nul doute possible la pépite de SL. Du haut de ses 6 ans à l’époque, il est tombé dans la marmite du hip-hop un peu par hasard. Aujourd’hui à seulement 16 ans, il est l’un des meilleurs breakeurs de l’Hexagone.

« Je ne connaissais pas, confiet- il. Moi ce que je voulais c’était faire des saltos. Et puis j’ai vu qu’il y avait plein de figures difficiles à réaliser, ça m’a plu, je suis resté. » Et il est resté pour faire de belles choses. Entre autres, médaillé de bronze fin 2022 à la Coupe de France, à Cergy, face à 70 danseurs, ou d'argent en Slovaquie cet été. Alors qu’il va bientôt quitter les juniors pour s’aligner chez les adultes, son mentor et entraîneur Mickaël Pecaud ne tarit pas d’éloges : « Il faudrait écrire un livre sur lui, j’ai très vite vu qu’il avait des facilités. Sa force, c’est sa détermination. » Bien décidé à aller le plus loin possible et penser, pourquoi pas, entre deux battles, aux JO. Lucas reste lucide : « Pour Paris ce sera trop juste, en revanche pour 2028 je suis classé parmi les espoirs. »

Et 2028, c’est à Los Angeles. Ramener l’or de Californie, ça aurait de l’allure, comme une suprême satisfaction.