Sarah Schmitt

Sarah Schmitt

La Coopérative de Mai est un lieu de création, de vie et de rencontre

Une page se tourne. Voilà plus d’un an que Sarah Schmitt a succédé à Didier Veillault à la tête de la Coopérative de Mai. Ex-directrice de Rock en Seine, l’un des plus grands festivals français, elle redessine tout en douceur les principaux objectifs de la fameuse salle de rock clermontoise.

 

Sarah Schmitt

 

Profession : Directrice de la Coopérative de Mai

Âge : 48 ans

Musicien préféré : Queens of the Stone Age et une centaine d’autres !

Meilleur album de tous les temps : Post (Björk)

Artiste plasticien préféré : Mark Ryden

Livre préféré : La Trilogie new-yorkaise (Paul Auster)

Cinéastes préférés : Emir Kusturica et Xavier Dolan

Pourquoi venir à La Coopé ?

Après un long parcours avec le festival Rock en Seine, et deux décennies de carrière en région parisienne, j’avais envie d’un changement de cadre. Je ne pouvais pas manquer l’opportunité de reprendre la Coopé, l’une des scènes les plus reconnues en France.

Allez-vous jouer la carte de la continuité dans la programmation ?

Je compte poursuivre cette belle dynamique créée par la diversité des styles. Rock, metal, folk, reggae, electro, chanson, et de plus en plus de rap qui a les faveurs des plus jeunes, sans oublier les baby concerts et du P’tit Serge pour les enfants. Tout l’art consiste à trouver un équilibre entre artistes fédérateurs qui plaisent au plus grand nombre et talents émergents. Pour une salle comme la Coopé, découvrir des talents est aussi important que de décrocher des grandes tournées.

Et des nouveautés ?

Oui aussi. Pour les artistes au talent très prometteur, nous avons lancé les soirées Ultra. Elles permettent au public de repérer ces concerts qui sortent un peu de la norme et de bénéficier de tarifs réduits ou d’une invitation gratuite offerte par un détenteur de la carte Coopé. Nous aimerions aussi proposer quelques soirées clubbing afin que notre public puisse continuer la fête plus tard dans la nuit. Enfin, nous avons lancé notre nouveau site internet qui comprend de nouvelles fonctionnalités et facilite la découverte de la programmation !

Et pour les artistes locaux ?

La scène clermontoise est extrêmement riche et vivante. Nous invitons très régulièrement les artistes locaux en qui nous croyons, soit dans la grande salle, soit en première partie des concerts pour les moins connus. Nous les accompagnons également. Par exemple en leur permettant de répéter à la Coopé ou dans les studios Imago de la Métropole, ou encore en les mettant en contact avec les professionnels des entreprises de la Pépinière de Mai.

En dehors du champ artistique, quels sont vos principaux objectifs ?

La Coopé a plus de vingt ans. La Ville, à qui appartient l’équipement, a conscience que des ajustements sont aujourd’hui nécessaires. Nous souhaiterions que la Coopé soit plus ouverte sur la vie du quartier. Il y a aussi la question de la transition écologique. On vient de raccorder la Coopé au réseau de chaleur de la Métropole, alimenté par des énergies renouvelables ou de récupération. On étudie des solutions plus économiques en matière d’énergie pour notre système de climatisation. Pour l’éclairage de la scène, d’énormes progrès ont été
faits et la quasi-totalité des lumières sont aujourd’hui
des leds.

Quels événements souhaiteriez-vous créer si la candidature de la Ville à la Capitale européenne de la culture 2028 est retenue ?

On pourrait c’est sûr imaginer des projets d’une ampleur exceptionnelle ! Une bonne piste serait d’envisager un programme de coopération entre artistes locaux et internationaux qui croiserait plusieurs disciplines : la musique, l’art contemporain, la danse...