Présentation de la basilique Notre-Dame-du-Port

NOTRE-DAME-DU-PORT, CHEF-D’OEUVRE DE L’ART ROMAN

Située dans le centre historique de Clermont-Ferrand, au coeur du quartier du Port, la basilique Notre-Dame-du-Port est l’un des premiers sites patrimoniaux visités dans la ville.

La basilique est entrée au Patrimoine mondial depuis 1998, au titre des “ Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ” et fait partie de la liste prestigieuse des biens inscrits à l’UNESCO.

 

UNE ARCHITECTURE EXCEPTIONNELLE

Avec un plan en croix latine, la basilique mesure 45 mètres de longueur, pour une largeur maximale de 24,70 mètres. La nef s'élève à 18 mètres du sol.

Emblématique de l’édifice, sa couleur claire, blonde, est due à l’emploi de l'arkose, superbement mise en valeur par le décor en pierres de lave qui couronne l'abside.

La basilique illustre la science et la maîtrise des bâtisseurs du XIIe siècle : les proportions, les élévations et l'ornementation de l’édifice s'approchent de la perfection.

À l'époque romane, les artisans ne sont pas encore regroupés en corporations. Ouvriers itinérants, ils se déplacent de chantier en chantier offrant leurs services. Cette itinérance ne se limite pas aux dimensions d'un diocèse, elle rayonne sur l'ensemble des constructions romanes. Sur le chantier de la basilique, différents métiers et différentes cultures se côtoient et échangent leurs savoirs. C’est ainsi que d’autres églises de l’ancien diocèse de Clermont présentent d’importantes ressemblances avec Notre-Dame-du-Port : Orcival, Saint-Nectaire, Issoire et Saint-Saturnin.

Le chevet, partie la plus sacrée de l’édifice, a reçu un traitement particulièrement élaboré. L'élévation pyramidale, depuis le sol jusqu'au sommet de la tour octogonale, est un savant équilibre de volumes étagés et hiérarchisés : chapelles rayonnantes, abside, transept, massif barlong et clocher. Les détails de la décoration de ce chevet témoignent de la longue assimilation par les bâtisseurs des expériences méditerranéennes d'Espagne ou d'Italie, dans l'art byzantin et mozarabe.

Cette ornementation est aussi à mettre en relation avec d’autres métiers médiévaux, comme l’enluminure, l’orfèvrerie et l’ébénisterie. En témoignent les rosaces de pierres incrustées, les cordons de billettes ou les modillons à copeaux.

Le saviez-vous ? À l’origine de la basilique

La légende raconte que Notre-Dame-du-Port aurait été bâtie au VIe siècle par saint Avit, évêque de Clermont. Détruite par les Normands au IXe siècle, elle aurait été relevée par saint Sigon, successeur d’Avit et à nouveau par Étienne II au Xe siècle.

Les spécialistes estiment que la construction de l'église romane date du XIIe siècle.

 

LA BASILIQUE AU FIL DES SIÈCLES

 

Dès l’origine, l’église a été confiée à une communauté de clercs (chanoines), réunie au sein d’un chapitre collégial. C’est pourquoi elle est prolongée au nord par un cloître et des bâtiments capitulaires.

Au XVe siècle, des travaux doivent intervenir sur les toitures. En 1490, un tremblement de terre entraîne en effet des dégâts importants. Un clocheton couvert d'ardoise remplace le clocher du transept qui s'est effondré.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, la basilique connaît un âge d’or par l’établissement d’une procession annuelle, à partir de 1614, de toute la ville de Clermont et des alentours, consacrée à la statue de la vierge noire réputée miraculeuse. Des travaux sont entrepris pour faciliter l'accès à la crypte en supprimant les deux absidioles du transept, pour fluidifier le flot de pèlerins sans cesse grandissant.

Les donations des fidèles au fil des siècles ont permis d'offrir à l'église un riche mobilier de toiles de maîtres. Ce patrimoine historique est conservé dans la basilique : l’Annonciation de Philippe de Champaigne (1643), les tableaux de Jean Restout (XVIIIe siècle), les sculptures comme la Vierge Allaitant (1380-1420).

 

La Révolution met un terme au développement de l’église et sa démolition est même envisagée pour faire place à un marché aux cuirs. En 1800, une pétition de citoyens sauve l’église, privée de ses clochers, d’une toiture et d’une grande partie de son mobilier.

Plusieurs architectes durant le XIXe siècle s’emploient à restaurer l’édifice. Agnan Ratoin construit le nouveau clocher ouest à partir de 1823, utilisant de la pierre de Volvic, rompant ainsi avec le reste de l’édifice.

À la suite de son classement sur la première liste des monuments historiques de 1840, la restauration de Aymond Gilbert Mallay, dès 1843, est réalisée avec une attention portée au respect de l’édifice historique. Il reconstruit la tour de croisée du transept à partir d’anciennes vues, rétablit l’accès à la crypte depuis la nef, mais commet l’erreur de remplacer les tuiles canal par des dalles de pierres de Volvic.

En 1881, l’église connaît un nouvel âge d’or par son élévation au rang de basilique mineure. L’intérieur est de nouveau restauré au XXe par Gabriel Ruprich-Robert, avec la suppression des badigeons et le remplacement des joints à la chaux par des joints en ciment.

Les restaurations de 2003 à 2006 pour l’extérieur, et de 2006 à 2008 pour l’intérieur, restituent l’aspect antérieur de l’édifice. La toiture retrouve ses tuiles canal, les pierres sont nettoyées ou remplacées, un badigeon est rétabli et les chapelles sont restaurées.

L’église achève sa restauration avec les travaux de la crypte et de la sacristie en 2021.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

 

Visites guidées

De multiples visites guidées sont proposées tout au long de l’année ! Seul, en groupe, en famille, en sortie scolaire, des visites surprenantes dévoilent les secrets de la basilique Notre-Dame-du-Port.Sous la conduite de guides-conférenciers et de médiateurs culturels.

 
Horaires d'ouverture de la Basilique :

7j / 7 de 9 h à 19 h

 
Plus d’infos sur :
 
 

PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO CHEMINS DE SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE EN FRANCE
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UNESCO WORLD HERITAGE - THE ROUTES OF SANTIAGO DE COMPOSTELA IN FRANCE
Masterpiece of Romanesque art